La Coupe à moitié pleine ou…
Je ne sais pas vous, mais depuis la nomination de Yannick Noah à la tête de l’équipe de France de Coupe Davis et les interventions virulentes suite aux compositions parfois hasardeuses d’Arnaud Clément et les dernières déclarations de Tsonga ou Monfils, j’attendais impatiemment la première sélection concoctée par notre nouveau mentor.
Et pour être honnête, je ne sais pas si je vois le verre à moitié plein ou à moitié vide… 🙂 Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils, Richard Gasquet, Gilles Simon (et sans oublier la 5ème tête : Edouard Roger-Vasselin), peu de nations peuvent se permettre d’aligner 4 joueurs figurant dans le top 20 mondial. Oui mais… cette équipe nous laisse cette amère sensation qu’une victoire finale est si proche et pourtant tellement loin.
Double finaliste, la génération des « nouveaux Mousquetaires » a sans doute le potentiel pour soulever le Saladier d’argent. En théorie, en tout cas. Dans les faits, il manque 2 facteurs clés à cette équipe pour passer ce dernier cap : un leader parmi le gotha du « Big Four » et un double stable. Sur le 1er point, il n’y a rien à reprocher à nos joueurs, il n’y a qu’un Novak Djokovic et il est Serbe. Quant au double, il est hélas beaucoup plus problématique : Tsonga & compagnie ont tous de hautes ambitions sur le circuit en simple et donc peu ou pas de temps à accorder aux compétitions par binômes. Ce qui me trouble plus, c’est l’ambiance qui semble régner… Je rappelle quand même que Tsonga avait littéralement descendu son partenaire de double (Nicolas Mahut) après une défaite face à la Grande Bretagne lors de la dernière campagne. Sans oublier d’autres chapitres houleux (la critique des « anciens », l’éviction d’Arnaud Clément qui a été très mal gérée par tous les acteurs, ou, dernièrement, la sortie controversée de Monfils sur la décision de disputer la rencontre aux Antilles sans avoir rencontré les joueurs).
De là à dire que cette génération a peut-être déjà atteint son apogée et n’a plus les ressources pour matcher la Coupe Davis, il n’y a qu’un pas que je ne sauterai pas. Non pas par langue de bois mais il reste encore 2 cartouches dans l’artillerie de nos Frenchies : Yannick Noah et leur égo. Le nouvel homme fort de l’équipe de France masculine amène son charisme et ses méthodes. Je le vois mal reprendre du service pour se contenter d’une finale, l’homme a toujours mené ses poulains à la victoire.
Enfin, sans jouer à dame Irma, je vois mal, sauf défaillance générale des gros bras, Jo-Wilfried, Gaël, Richard ou Gilles prétendre au sacre dans un tournoi du Grand Chelem. Une ligne de plus sur leur CV, qui plus est la plus prestigieuse compétition par équipes, ce défi est infiniment plus palpable et il y a fort à parier qu’ils mettent du cœur à l’ouvrage pour décrocher leur Graal.
Suffisant ? Ou Noah et la FFT aurait mieux à faire de parier dès aujourd’hui sur la nouvelle génération ?